Je sais que t’es fatiguée d’être forte. Je sais que c’est dur de toujours garder ton air faussement joyeux. Je sais que tu voudrais être comme tout l’monde pis passer inaperçue. Je sais tout ça, qu’est-ce tu crois. C’est jamais agréable de s’avouer faible, de dire qu’on a besoin d’aide pis surtout d’aller en chercher. On sait pas ou aller, on sait pas trop quoi dire. Mais c’est normal fille, on a tous besoin de quelqu’un sur qui s’appuyer. Un œuf, ça casse au moindre poids. Des œufs, ensemble ben collés, ça casse jamais. J’crois que ce qui cloche dans l’monde, c’est que personne dit ce qu’il ressent vraiment. Tout l’monde garde ça en dedans. Tout l’monde est triste, mais personne se donne le droit de pleurer. Tout l’monde est joyeux, mais personne danse ou chante. On est fucking fâché, mais on crie pas. Parce que si on l’faisait, on aurait honte et c’est probablement le sentiment le plus nul au monde. Ca fait que tout l’monde marche la tête basse et personne voit à quel point le ciel, ben il est fucking beau. Mais toi, t’as besoin qu’on te prenne par le menton, qu’on te lève la tête et qu’on sèche tes yeux. Regarde, t’as besoin de voir. Écoute, t’as besoin d’entendre. Ressent, t’as besoin de vivre. Pis les briques qui s’empilent sur tes épaules, on va les enlever je te jure. Une par une. C’est trop lourd pour tes jambes, bientôt elles ne te porteront plus. Je te promets, ça va aller. Les gens sont là pour toi, petite carapace. On t’aime, petite femme. Pis y’a moi, quand tu sauras pas ou aller. Moi j’serais toujours l’ombre de ta main, au bout de ton cœur.
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
RoxaneArchives
Janvier 2016
|